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Boucle et confluence Espère, Mercuès, Caillac, Douelle

I - Patrimoine commun à la vallée du Lot dans la traversée des causses

Ce sont des paysages de méandres fermés par des cévennes et très individualisés. Les boucles de la basse vallée du Lot sont plus larges et plus complexes.

Étagement des cultures et du bâti - le paysage épique

Les boucles sont caractérisées par un étagement des cultures et des implantations du bâti : fonds de vallée inondables agricoles, terrasses agricoles et bâties, pentes en friches jusqu'à la « folie de la vigne », crêtes essentiellement occupées par les implantions féodales ou les bourgs qu'elles ont engendrés. Pour cette raison on parle de paysage épique. 

Ici la boucle présente une complexité de relief dont les aspérités ont capté l'attention des seigneurs et de l'aristocratie. Le château de Mercuès domine du haut de la cévenne les ruines du château de Cessac qui occupe lui-même le haut de l'éminence du méandre. Les autres châteaux et grands domaines occupent les autres points saillants du relief  ou se mettent en scène en bordure de parois rocheuses.

La maison de vigneron

Le « kit » petite-propriété/droit-à-la-vigne/droit-à-pigeonnier offerts par les seigneurs aux colons paysans lors de la reconstruction du pays après la guerre de cent ans favorise la mise en place du modèle de la maison de vigneron sur cave avec bolet, à laquelle on associe ou accole progressivement le pigeonnier-tour, dont la forme, symbole autrefois des possessions féodales, devient le signe ostentatoire de propriété rurale. Les pigeonniers-porches semblent être ici une forme particulièrement représentée.

maison vigneronne.jpg

Le paysage à dominante médiévale

Ces deux aspects, le paysage épique et le recours à des références architecturales féodales donnent une coloration médiévale aux paysages des campagnes quercynoises jusqu'à la fin du 19eme siècle, moment précisément où l'architecture néoclassique s'impose de façon radicale et limitée avec les ouvrages d'art et les écoles et mairies républicaines.

Parcellaire rayonnant dans les boucles

Du paysage « enchanteur » décrit dans les monographies du 19eme siècle et lié, outre les motifs monumentaux, à la diversité des cultures et à l'extrême découpage parcellaire dont témoignent encore les photographies aériennes des années 50, restent quelques vestiges de parcellaires en lanières mais surtout le motif pittoresque de parcellaire rayonnant (cf. point de vue la piste de parapente à Douelle),

boucle douelle.jpg

II - Patrimoine propre à la basse vallée du Lot

L'enrichissement dû au négoce du vin et la probable influence de Bordeaux favorisent deux motifs :

Pénétration de l'architecture néo-classique

Elle opère quelques percées radicales dans certains domaines (chais des Bouysses).

Parcs arborés des domaines (et des châteaux)

Plantés de grands arbres d'essences exotiques contenus dans un enclos en pierre et formant masse autour de bâtiments cossus, ces parcs forment des îlots sophistiqués au milieu des vignes et des cultures. Celui du Mas de Laroque (Caillac) a conservé la densité et la variété de ses essences et les perspectives qui préservent sa mise en scène. Les vestiges de palmiers du village d'Espère, mieux fourni, dit-on, avant le gel de 1956,  sont liés à cette mode de la basse vallée.

III - Le patrimoine du village d'Espère

Les caractéristiques intéressantes du village relèvent d'une sorte de ruralité médiévale qui perdure jusqu'au 19eme siècle.

Le paysage médiéval

Même décoiffé de son château et de sa chapelle et reconstruit sur lui-même durant des siècles sa disposition étagée sur la pente évoque les implantations médiévales. L'architecture de pierre et les hautes murailles des jardins en terrasses ont des allures de fortifications. Pour cette raison l'unique vue du front de village dénué de modernité est une valeur majeure, à préserver et à valoriser (carte postale, croquis, peinture etc.)

Font partie de ce patrimoine les trésors cachés évoqués par les habitants et qui mériteraient un porter à connaissance : caves, citernes, glacière etc. Matériel essentiel à l'interprétation des fondements médiévaux du village.

La mémoire du paysage rural

L'interprétation de ce village principalement peuplé de maisons vigneronnes et de bâti rural ne peut faire l'économie d'un repérage et d'une préservation de ce qui permettait le fonctionnement de cette économie, notamment les ouvrages du ruisseau de Roudy, vestiges de moulins et de canaux de dérivation, ainsi que les murets et cabanes des anciennes vignes des coteaux.

IV – Patrimoine naturel et végétal

Principaux espaces naturels, en principe, préservés

- la ripisylve du ruisseau de Rouby et celle de la rivière (depuis l'abandon de la batellerie), éventuellement menacées par des espèces invasives comme le bambou

- les pentes naturelles à valeur de cadre nu contrastant avec la boucle bâtie et cultivée.

ripisylve espere.jpg

 

V - Patrimoine végétal à signaler (liste non exhaustive)

- allée de buis des Bouysses

- grand chêne vert en plein champ (usine électrique de Mercuès)

- cyprès qui signalent les cimetières

- parcs arborés des domaines et châteaux …

 

Texte : Catherine David

Photo : Nelly Blaya

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Commentaires récents

  • Eau il y a 8 années 1 mois

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