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1831, une crue destructrice du Reignac

Les archives départementales du Lot sont une mine inépuisable.

Une lettre du Préfet extraite du Versement DDAF d'Avril 1993 nous apprend que dans la nuit du 24 au 25 mai 1831 une crue subite du Reignac emporta le barrage de retenue du moulin de Mr Lasserre. Le moulin d'Issandre, aujourd'hui disparu, se situait dans la zone de Planes de Marty.

Le recto de la lettre et sa transcription :

Le 9 juillet 1831, envoyé copie à M. Bonamy.

Préfecture du département du Lot

Le Préfet du Lot, Chevalier de la Légion d'Honneur, décoré de la croix de Juillet ;

Vu la pétition par laquelle le Sieur Lasserre propriétaire à Espère sollicite l'autorisation de reconstruire le barrage de prise d'eau de son moulin situé sur le ruisseau de Calamane en aval du pont d'Espère et d'ouvrir une rigole d'épuisement dans un pré de Madame Labarthe en amont de la route royale afin d'y déverser provisoirement les eaux dans l'aqueduc et d'avoir ainsi le facilité d'établir les fondations de son dit barrage sous l'offre de payer toutes les indemnités que cette opération exigera et celles qui pourraient être dues à l'administration.

Vu le plan des lieux et l'avis de Mr l'Ingénieur en chef des ponts et chaussées ;

Considérant que le barrage du moulin du Sieur Lasserre a été entièrement détruit par une crue extraordinaire du ruisseau survenue dans la nuit du 24 au 25 mai dernier, que les fondations paraissent avoir été affouillées et que son usine est en chômage depuis cette inondation.

Considérant que l'ouverture de la rigole d'épuisement réclamée est également utile à ce propriétaire et qu'elle doit servir en même temps à faire reconnaître exactement l'état des fondations des culées du pont d'Espère qui peuvent être susceptibles de réparations.

Arrête,

Article 1er le Sieur Lasserre est autorisé à reconstruire le barrage de prise d'eau de son moulin dans l'emplacement et suivant la direction de celui qui a été détruit et à établir la crête de ce barrage à un mètre quatre vintg-dix centimètres en contrebas de l'intrados de la clef de la tête d'aval du pont d'Espère auquel le barrage devra être adossé.

article 2 Le Sieur Lasserre est également autorisé à ouvrir la rigole d'épuisement sur le pré de la Dame Labarthe en suivant la ligne indiquée sur le plan

Le verso de la lettre et la suite de la transcription :

par les lettres C.D. afin de faire passer provisoirement les eaux dans l'aqueduc D.E. à la charge par lui de payer toutes les indemnités de terrain s'il y a lieu et supporter tous les frais de l'entreprise sauf le cas où les travaux qu'il exécutera pour dévier momentanément les eaux du ruisseau seraient utiles pour la réparation du pont ; alors ces frais seraient répartis dans une juste proportion entre le pétitionnaire et l'administration.

article 3 pour prévenir toutes les difficultés qui pourraient survenir dans cette fixation Mr l'Ingénieur en chef fera tenir des attachements nécessaires pour constater la dépense et veillera à ce que le dit Sieur Lasserre se conforme exactement  aux mesures que nous prescrivons.

Fait à la Préfecture, à Cahors, le 6 juillet 1831

Signé De Roujoux

 

 

Et voilà, de quoi commencer la longue histoire des crues du Reignac, il faut noter que les parcelles concernées par le fonctionnement du moulin d'Issandre sont les mêmes que celles sur lesquelles la mairie souhaite construire.

Ces parcelles servaient donc de bief pour le moulin puisque le barrage dont il est question ici retenait l'eau à partir de l'aval du pont d'Espère.

Cette lettre nous rappelle aussi que les crues du Reignac peuvent être subites et extrêmement violentes.

 

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  • Eau il y a 8 années 2 mois

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